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10 idées reçues sur le cancer colorectal et son dépistage

Le cancer colorectal est très répandu chez les hommes comme chez les femmes. Il représente la deuxième cause de décès par cancer. Nous vous aidons à mieux le connaître en répondant à 10 idées reçues et vous donnons les clés pour comprendre l'importance du dépistage après 50 ans !
Homme qui appuie son ventre avec ses mains

C’est quoi le cancer colorectal ?

Le cancer colorectal se développe sur la muqueuse qui tapisse le côlon et le rectum. Rappelons que le côlon, communément appelé gros intestin, constitue la partie terminale du tube digestif. C’est un organe qui mesure 1,5 mètre de long et qui prolonge l’intestin grêle. Il débute par le cæcum, où se trouve également l’appendice, et se termine par le rectum, jusqu’à l’anus. 

Dans la plupart des cas, le cancer colorectal se développe à partir d’un polype intestinal. Ce polype, ou adénome, est en fait une tumeur bénigne non cancéreuse pouvant se déployer sur la muqueuse du côlon ou du rectum. Les polypes sont fréquents et souvent sans gravité. Cependant, dans 2 à 3 % des cas, ils évoluent en tumeurs cancéreuses (adénocarcinome) dans un délai de 5 à 10 ans

Un cancer que vous pouvez en partie éviter

« Mars bleu » est le mois où la mobilisation contre le cancer colorectal est la plus forte ! Pilotée par le Ministère de la santé et l’Institut national du cancer (Inca), l'opération vise à sensibiliser la population et les professionnels de santé à l’importance du dépistage. N’oubliez pas : vous faire dépister et, le cas échéant, vous faire retirer les adénomes le plus précocement possible, est le meilleur moyen d’éviter le risque d’évolution vers un cancer.

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Vrai ou faux ?

1. Le cancer colorectal touche en majorité les hommes : FAUX

Le cancer colorectal concerne presqu’autant les femmes que les hommes. En 2023, 47 582 nouveaux cas ont été diagnostiqués en France*. Il occupe la troisième place des cancers les plus répandus chez les hommes, après le cancer de la prostate et des poumons, et la deuxième place chez les femmes, après celui du sein. C’est pourquoi le dépistage est recommandé autant chez les femmes que chez les hommes, dès 50 ans.

2. Le dépistage du cancer colorectal est douloureux : FAUX

Il existe aujourd’hui un test de dépistage simple et fiable, totalement indolore, que vous pouvez réaliser chez vous. Il s’agit d’une analyse de vos selles pour déceler la présence éventuelle de sang dans celles-ci. Ce test immunologique est recommandé aux personnes qui ne présentent ni symptômes, ni antécédents personnels ou familiaux de polype, de cancer ou de maladie touchant le côlon ou le rectum. 

3. En France, le dépistage du cancer colorectal est organisé : VRAI

Le dépistage du cancer colorectal est organisé et pris en charge par l’Assurance maladie, à l’instar de celui du cancer du sein. À partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans, vous recevez tous les 2 ans, sans avoir à en faire la demande, une invitation pour procéder à un test de dépistage. Chaque année, plus de 2,5 millions de personnes se font dépister. Dans 96% des cas, le test ne révèle rien d’anormal.

4. Il n’existe qu’un moyen pour récupérer votre test de dépistage : FAUX

Vous pouvez vous procurer votre kit de dépistage en vous rendant dans une pharmacie ou en le commandant gratuitement via un site internet.

Si vous n’avez pas reçu votre invitation, contactez votre caisse primaire d’Assurance maladie pour sa réédition, bien qu’elle ne soit pas obligatoire pour commander votre kit dès lors que vous avez entre 50 et 74 ans.

Si vous avez moins de 50 ans, ou plus de 74 ans, et si vous présentez des symptômes (voir point 7), parlez-en à votre médecin.

5. Un test positif signifie que vous avez un cancer colorectal : FAUX

Un test positif (4 % des cas) notifie seulement la présence de sang dans vos selles et non d’un cancer. Pour en identifier l’origine, votre médecin vous orientera vers un gastroentérologue pour réaliser une coloscopie. Dans plus de la moitié des cas, malgré la présence de sang, la coloscopie ne décèle aucune anomalie. Elle détecte un polype dans 30 à 40 % des cas, et un cancer dans 8 % des cas.  

6. La coloscopie est douloureuse : FAUX

L’acte, qui n’est pas une intervention chirurgicale, n’a rien de douloureux. Il est réalisé sous sédation (anesthésie générale légère) et permet de poser un diagnostic précis, tout en éliminant les éventuels polypes en présence avant qu’ils n’évoluent. La coloscopie nécessite au préalable une préparation qui consiste en une purge de l’intestin afin de bien visualiser les parois.

7. Le cancer colorectal est asymptomatique : VRAI & FAUX

Il peut se développer sournoisement, sans symptôme particulier, et donc rester longtemps imperceptible. Néanmoins certains signes peuvent vous alerter : des troubles persistants ou soudains du transit intestinal, des saignements... Il est alors important de consulter votre médecin traitant.

8. Le tabac est le premier facteur de risque évitable du cancer colorectal : VRAI

Le tabac tue chaque année 75 000 personnes en France*, dont 45 000 par cancer (poumon, vessie, œsophage, estomac, etc.). Au niveau national, les cancers représentent ainsi 61,7% des décès attribuables au tabagisme*. Dans le cas du cancer du côlon, les produits de dégradation du tabac constituent un facteur de risque important.

9. Le cancer colorectal est lié à des prédispositions familiales ou génétiques : FAUX

Nous sommes tous concernés ! En effet, seulement 10 à 15 % des cancers colorectaux surviennent chez des personnes ayant des antécédents familiaux de cancer colorectal au premier degré (père, mère, frère, sœur ou enfant), et 1 à 3% chez des porteurs de gènes mutés (héréditaires). Si vous faites partie de ces personnes à risque, vous devez faire l’objet d’une surveillance régulière.

10. On peut guérir définitivement du cancer colorectal : VRAI

Comme pour de nombreux cancers, les progrès spectaculaires des traitements profitent au traitement du cancer du côlon : radiothérapie, thérapies ciblées, chimiothérapie, etc. Aujourd’hui, l’espérance de vie à cinq ans est de 90% en cas de diagnostic précoce, contre 54% en 1993 ! On considère que vous êtes guéri si plus aucun signe de la maladie n’est détecté cinq ans après la fin des traitements.

* Santé Publique France

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